« La méthode de la préoccupation partagée consiste à s’entretenir individuellement avec les élèves harceleurs. Dans un premier temps sans les blâmer, afin qu’ils prennent conscience d’un problème pour les élèves harcelés et proposent des solutions pour que cesse ce harcèlement. Les entretiens, courts, s’effectuent dans la bienveillance et de façon répétée jusqu’à ce que le problème disparaisse. Pour Jean-Pierre Bellon, qui a développé cette méthode en France: « La sanction ne fonctionne pas car elle a plutôt tendance à fédérer le groupe contre la victime ».
Différents élèves, dont ceux impliqués dans les brimades mais pas seulement, sont sélectionnés. Ces élèves sont alors convoqués individuellement par les Personnes référent(e)s au collège. Les objectifs, lors de ces entretiens, sont de responsabiliser les élèves et qu’ils deviennent acteurs des solutions qui mettront fin à l’intimidation, essayer de réveiller le sentiment d’empathie et voir comment ils peuvent faire en sorte que cette situation s’améliore « .
Tout cela est en lien avec la justice restaurative :
La justice restaurative, qui est aussi appelée « restauratrice » ou « réparatrice », est gratuite et complémentaire de la justice pénale.
La justice restaurative offre un espace confidentiel, sécurisé et volontaire, de parole et d’échanges sur les ressentis, les émotions, les attentes de toutes les personnes concernées par l’infraction et ses répercussions.
Elle consiste à faire dialoguer, avec l’aide d’un médiateur neutre et formé, une victime, l’auteur d’une infraction ou toute personne concernée.
Elle vise la reconstruction de la victime, la responsabilisation de l’auteur de l’infraction et sa réintégration dans la société ou pour nous dans un collège .
Toute mesure de justice restaurative est confidentielle et autonome de la procédure pénale.
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